http://www.varmatin.com/hyeres/une-reunion-dusager-sncf-a-aubagne-pour-signaler-une-serie-de-dysfonctionnements.2014397.html
Lors de la réunion du comité de ligne, à Aubagne, les futurs travaux et les enjeux pour la période 2015 - 2020 ont été détaillés.Laurent Martinat
Dans le contexte d’une qualité de service qui s’est très fortement dégradée, onze Trains express régionaux supplémentaires seront déployés en 2015 sur la ligne Toulon - Marseille
Des clients de la SNCF exaspérés. Au bord des larmes. À bout de nerfs. Des usagers qui menacent de se fédérer, de faire grève et de ne plus payer leur billet. Mercredi soir, à Aubagne, la réunion du comité de ligne Huveaune-Garlaban-Mont Faron (Marseille-Toulon-Hyères), lieu d'échange public mis en place par la Région, au profit de la réorganisation et du développement des dessertes des Trains express régionaux (TER), a pris des allures de tribunal. Houleuse, elle a permis de pointer du doigt une série de dysfonctionnements à corriger d'urgence pour un retour à la qualité du service.
« On nous prend pour des c… !»
En 2014 et début 2015, les 9 000 passagers qui empruntent quotidiennement (en moyenne) la ligne Hyères - Toulon - Marseille ont été impactés par la très forte dégradation du service qui s'est encore fortement accentuée en décembre. Dégradation qui a pour principales causes, selon la SNCF, un manque de fiabilité du matériel, un manque de régularité et des problèmes de maintenance. Des causes directement imputables à l'entreprise SNCF.
« Il y a eu 75 jours de grève, la qualité des nouvelles rames laisse à désirer, a observé Jean-Yves Petit, vice-président délégué aux transports et à l'eco-mobilité au conseil régional qui animait la réunion à laquelle une cinquantaine de personnes étaient présentes. Ces manquements ont déjà coûté une pénalité de 6 Me à la SNCF et une fréquentation en baisse de 2,1 % sur la ligne Toulon-Marseille ».
Les clients ne comprennent pas : l'ouverture à la circulation, le 11 décembre 2014, entre Aubagne et Marseille, d'une troisième voie très attendue depuis 30 ans, qui devait être pourtant synonyme de fluidité et d'augmentation du trafic a augmenté les problèmes. « J'ai calculé, nous avons perdu 15 000 heures en un mois sur la ligne ! On nous prend pour des c… ! », a tancé un usager. « Nous ne voyons pas encore les bénéfices de la troisième voie », a convenu Patrick Marthouret, directeur exploitation TER Paca, sous le feu des invectives, invoquant notamment « le manque de fiabilité du système d'exploitation et celui du matériel neuf qui tombe en panne ». Le directeur pour qui « le problème de fond est le matériel roulant - récent à 80 % - ainsi que sa maintenance », a néanmoins annoncé une amélioration de l'information des voyageurs. Avec des moyens humains supplémentaires, déployés notamment en gares d'Aubagne et de la Blancarde. « Insuffisant ! »ont clamé plusieurs voix dans le public.
« Grâce à cette troisième voie, la desserte est réorganisée avec notamment trois trains quotidiens (deux le matin et un au retour le soir) qui font des trajets Toulon- zone aéroportuaire de Marignane, sans changement à Marseille Saint-Charles. De même sur la ligne Toulon-Marseille, l'offre augmentera de 20 % et propose déjà cinq trains semi-directs aller-retour, sans escale à Aubagne », a positivé Jean-Yves Petit.
En 2015, onze TER supplémentaire seront affectés à la ligne Toulon-Marseille, soit un total de 67 TER, dont trois à destination de la zone aéroportuaire de Marignane.
Déraillement…
Cela n'a pas empêché Robert Assante, vice-président transport et mobilité à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole de s'alarmer : « La situation est grave, l'entreprise SNCF est en train de faire dérailler les volontés des pouvoirs publics. Vous êtes la pierre angulaire des déplacements futurs et tous les jours vous laissez des familles désemparées et seules sur les quais ! Si les fondations ne marchent pas, où va-t-on ? »
C'est Jean-Michel Huguet, premier adjoint au maire d'Ollioules, seul élu varois présent avec Blandine Monier, maire d'Évenos, qui a conclu la réunion : « J'ai l'impression que la SNCF se préoccupe plus des TGV que des TER. Ce qui est difficile pour nous, élus, c'est de constater que les usagers qui achètent leur billet et sont des contributeurs fiscaux payent deux fois pour un service qu'ils n'ont pas ».
Lors de la réunion du comité de ligne, à Aubagne, les futurs travaux et les enjeux pour la période 2015 - 2020 ont été détaillés.Laurent Martinat
Dans le contexte d’une qualité de service qui s’est très fortement dégradée, onze Trains express régionaux supplémentaires seront déployés en 2015 sur la ligne Toulon - Marseille
Des clients de la SNCF exaspérés. Au bord des larmes. À bout de nerfs. Des usagers qui menacent de se fédérer, de faire grève et de ne plus payer leur billet. Mercredi soir, à Aubagne, la réunion du comité de ligne Huveaune-Garlaban-Mont Faron (Marseille-Toulon-Hyères), lieu d'échange public mis en place par la Région, au profit de la réorganisation et du développement des dessertes des Trains express régionaux (TER), a pris des allures de tribunal. Houleuse, elle a permis de pointer du doigt une série de dysfonctionnements à corriger d'urgence pour un retour à la qualité du service.
« On nous prend pour des c… !»
En 2014 et début 2015, les 9 000 passagers qui empruntent quotidiennement (en moyenne) la ligne Hyères - Toulon - Marseille ont été impactés par la très forte dégradation du service qui s'est encore fortement accentuée en décembre. Dégradation qui a pour principales causes, selon la SNCF, un manque de fiabilité du matériel, un manque de régularité et des problèmes de maintenance. Des causes directement imputables à l'entreprise SNCF.
« Il y a eu 75 jours de grève, la qualité des nouvelles rames laisse à désirer, a observé Jean-Yves Petit, vice-président délégué aux transports et à l'eco-mobilité au conseil régional qui animait la réunion à laquelle une cinquantaine de personnes étaient présentes. Ces manquements ont déjà coûté une pénalité de 6 Me à la SNCF et une fréquentation en baisse de 2,1 % sur la ligne Toulon-Marseille ».
Les clients ne comprennent pas : l'ouverture à la circulation, le 11 décembre 2014, entre Aubagne et Marseille, d'une troisième voie très attendue depuis 30 ans, qui devait être pourtant synonyme de fluidité et d'augmentation du trafic a augmenté les problèmes. « J'ai calculé, nous avons perdu 15 000 heures en un mois sur la ligne ! On nous prend pour des c… ! », a tancé un usager. « Nous ne voyons pas encore les bénéfices de la troisième voie », a convenu Patrick Marthouret, directeur exploitation TER Paca, sous le feu des invectives, invoquant notamment « le manque de fiabilité du système d'exploitation et celui du matériel neuf qui tombe en panne ». Le directeur pour qui « le problème de fond est le matériel roulant - récent à 80 % - ainsi que sa maintenance », a néanmoins annoncé une amélioration de l'information des voyageurs. Avec des moyens humains supplémentaires, déployés notamment en gares d'Aubagne et de la Blancarde. « Insuffisant ! »ont clamé plusieurs voix dans le public.
« Grâce à cette troisième voie, la desserte est réorganisée avec notamment trois trains quotidiens (deux le matin et un au retour le soir) qui font des trajets Toulon- zone aéroportuaire de Marignane, sans changement à Marseille Saint-Charles. De même sur la ligne Toulon-Marseille, l'offre augmentera de 20 % et propose déjà cinq trains semi-directs aller-retour, sans escale à Aubagne », a positivé Jean-Yves Petit.
En 2015, onze TER supplémentaire seront affectés à la ligne Toulon-Marseille, soit un total de 67 TER, dont trois à destination de la zone aéroportuaire de Marignane.
Déraillement…
Cela n'a pas empêché Robert Assante, vice-président transport et mobilité à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole de s'alarmer : « La situation est grave, l'entreprise SNCF est en train de faire dérailler les volontés des pouvoirs publics. Vous êtes la pierre angulaire des déplacements futurs et tous les jours vous laissez des familles désemparées et seules sur les quais ! Si les fondations ne marchent pas, où va-t-on ? »
C'est Jean-Michel Huguet, premier adjoint au maire d'Ollioules, seul élu varois présent avec Blandine Monier, maire d'Évenos, qui a conclu la réunion : « J'ai l'impression que la SNCF se préoccupe plus des TGV que des TER. Ce qui est difficile pour nous, élus, c'est de constater que les usagers qui achètent leur billet et sont des contributeurs fiscaux payent deux fois pour un service qu'ils n'ont pas ».
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