Le RER Lille-bassin minier va être mis en débat pendant quatre mois

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C’est un projet énorme, entre Arras et Cambrai au sud et Armentières et Courtrai au nord. Une arme anti-bouchons façon RER à deux milliards d’euros qui va être questionnée par la commission nationale de débat public (CNDP) dès mercredi. Avec des débats ouverts à tous jusque début août.

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Une ligne pour 2025. Lancée en 2010 par la Région, l’idée est de créer une ligne à l’image du RER parisien qui irait de Cambrai et Arras au sud jusqu’à Armentières et Courtrai au nord. Un projet pour 2025 à deux milliards d’euros avec un but : le trajet Lille-Hénin en 21 minutes. Et une ambition : désengorger l’A1 qui est l’axe routier le plus chargé de la région. Rebaptisé Réseau express Grand Lille, ce RER attend jusqu’à 50 000 voyageurs au quotidien et proposerait un train toutes les 5 minutes entre Lille et Hénin aux moments les plus chargés. En tout, cinq gares seraient construites et un tunnel aménagé... sous la gare Lille-Flandres.
 

 
La mise en débat. Saisie par le Conseil régional, la commission nationale de débat public est un organisme d’État chargé de mettre en débat tous les projets à plus de 300 millions d’euros qui ont un impact sur l’aménagement du territoire. Elle va donc lancer une concertation géante du 2 avril au 2 août avec des questions qui fâchent : « Nous allons nous interroger sur la nécessité réelle de faire cette ligne, son coût, son impact, explique Jacques Archimbaud, de la CNDP. « Nous allons nous demander aussi s’il ne vaut pas mieux améliorer l’existant. » Une permanence sera ouverte dès ce mercredi rue des Ponts-de-Comines à Lille et des réunions publiques sont prévues à Roubaix, Seclin, Douai, Arras, Lens, Hénin, Lille et Armentières. « Il y aura quarante points de contact autour de ces villes. Le but est d’associer tout le monde, nous allons voir des milliers de personnes. Y compris celles qui sont a priori loin du projet. »
Un projet... pour le prochain mandat. Si le projet de RER a franchi une étape avec la saisie de la CNDP, il n’est toujours pas pour autant certain qu’il se concrétise car le calendrier est serré.
En effet, la commission va rendre son rapport mi-septembre. Un avis qui ne sera que consultatif mais qui, après Sivens, a de fortes chances d’être écouté. Du coup, le projet devra examiné après les élections régionales. Pour le moment, les candidats PS (Pierre de Saintignon) et UMP (Xavier Bertrand) lui sont favorables.
CNDP, 11 rue des Ponts-de-Comines à Lille, à partir de mercredi. Tél : 03 20 39 56 40