http://www.nicematin.com/cannes/les-travaux-sur-les-quais-et-sur-laccessibilite-de-la-gare-sncf-arretes-a-cannes.1900087.html
Faute de personnel ferroviaire suffisant, les grands travaux engagés en gare de Cannes ou aux Arcs restent en souffrance au détriment du trafic TER. La ligne Nice-Cuneo, elle, « n’est pas prête de débuter »
Les pieds dans le plat, Jean-Yves Petit les a mis. Dans une lettre adressée à son ministre de tutelle, le délégué au transport du conseil régional Paca dénonce l'interruption brutale de grands travaux que la SNCF avait engagés tant en gare de Cannes qu'aux Arcs dans le Var : « Du jour au lendemain, RFF et la SNCF arrêtent des chantiers, au prétexte qu'elles n'ont plus le personnel suffisant pour en assumer la poursuite. Et fatalement, ces décisions impactent bien la circulation des TER. »
Jean-Yves Petit redoute qu'il y ait encore plus de retards et d'annulations : « On déplore déjà 5 % d'annulations de trains aujourd'hui pour cause d'infrastructure, or c'est déjà beaucoup trop».
À Cannes, les grands travaux de rénovation de la gare sont bel et bien à l'arrêt. Le chantier qui entrait dans la phase d'aménagement des quais, visant, notamment, à améliorer l'accessibilité des transports publics, a pourtant été sous-traité.
Ce ne sont pas les entreprises privées qui sont en cause, mais « l'incapacité de la SNCF et de RFF à détacher deux agents, l'un chargé de la surveillance du projet, l'autre de la gestion des caténaires.»
Deux agents vous manquent et un projet vieux de dix ans reste à quai ! C'est ce constat-là qui a fait sortir Jean-Yves Petit de ses gonds. Mais ce n'est pas tout : il y a aussi la ligne Cuneo-Tende-Vintimille.
Le financement de la ligne par le gouvernement italien est enfin une réalité. L'Etat transalpin a finalement débloqué 29 millions d'euros. Mais le chantier, selon Jean-Yves Petit, n'est pas près de débuter… pas avant 2017.
Délégué CGT des cheminots, Najib Abdelkader confirme : « La SNCF et RFF n'ont pas le personnel suffisant pour lancer ce grand chantier… ce n'est, hélas, pas une surprise pour nous. Depuis 2008, les services maintenance ont perdu 4 000 salariés… Ajoutez à cela que tous les moyens ont été concentrés sur le chantier extraordinaire de Bretigny 2 en Ile-de-France, et le décor est planté. »
La controverse de Cuneo-Vintimille
À la direction régionale de Réseau Ferré de France (RFF) à Marseille, la lettre de Jean-Yves Petit a fatalement suscité une réaction. Pas de langue de bois toutefois. L'arrêt du chantier de Cannes, Jacques Frossard le confirme. Et le regrette.
« Nous allons trouver une solution au plus vite, mais nous n'avions pas le choix. Il y a là un vrai sujet. Mais il est vrai que le grand chantier de Bertigny, mais aussi les travaux entrepris après l'accident de Denguin, toutes les ressources de maintenance ont été mobilisés sur ces chantiers prioritaires».
La chanson en revanche n'est pas la même sur le dossier de la ligne Cuneo-Tende. Jacques Frossard en appelle à la mesure : « Oui, je n'ai pas les ressources actuellement pour le lancer, mais cela ne veut rien dire. Ce projet de refonte de la ligne est fondé sur une simple étude de faisabilité qui date de 2010. Si, le chantier ne peut être lancé avant 2017, ce n'est pas faute de bras, mais parce qu'au préalable, il faudra réaliser une étude de projet. C'est la règle. Personne ne peut y déroger.»
Faute de personnel ferroviaire suffisant, les grands travaux engagés en gare de Cannes ou aux Arcs restent en souffrance au détriment du trafic TER. La ligne Nice-Cuneo, elle, « n’est pas prête de débuter »
Les pieds dans le plat, Jean-Yves Petit les a mis. Dans une lettre adressée à son ministre de tutelle, le délégué au transport du conseil régional Paca dénonce l'interruption brutale de grands travaux que la SNCF avait engagés tant en gare de Cannes qu'aux Arcs dans le Var : « Du jour au lendemain, RFF et la SNCF arrêtent des chantiers, au prétexte qu'elles n'ont plus le personnel suffisant pour en assumer la poursuite. Et fatalement, ces décisions impactent bien la circulation des TER. »
Jean-Yves Petit redoute qu'il y ait encore plus de retards et d'annulations : « On déplore déjà 5 % d'annulations de trains aujourd'hui pour cause d'infrastructure, or c'est déjà beaucoup trop».
À Cannes, les grands travaux de rénovation de la gare sont bel et bien à l'arrêt. Le chantier qui entrait dans la phase d'aménagement des quais, visant, notamment, à améliorer l'accessibilité des transports publics, a pourtant été sous-traité.
Ce ne sont pas les entreprises privées qui sont en cause, mais « l'incapacité de la SNCF et de RFF à détacher deux agents, l'un chargé de la surveillance du projet, l'autre de la gestion des caténaires.»
Deux agents vous manquent et un projet vieux de dix ans reste à quai ! C'est ce constat-là qui a fait sortir Jean-Yves Petit de ses gonds. Mais ce n'est pas tout : il y a aussi la ligne Cuneo-Tende-Vintimille.
Le financement de la ligne par le gouvernement italien est enfin une réalité. L'Etat transalpin a finalement débloqué 29 millions d'euros. Mais le chantier, selon Jean-Yves Petit, n'est pas près de débuter… pas avant 2017.
Délégué CGT des cheminots, Najib Abdelkader confirme : « La SNCF et RFF n'ont pas le personnel suffisant pour lancer ce grand chantier… ce n'est, hélas, pas une surprise pour nous. Depuis 2008, les services maintenance ont perdu 4 000 salariés… Ajoutez à cela que tous les moyens ont été concentrés sur le chantier extraordinaire de Bretigny 2 en Ile-de-France, et le décor est planté. »
La controverse de Cuneo-Vintimille
À la direction régionale de Réseau Ferré de France (RFF) à Marseille, la lettre de Jean-Yves Petit a fatalement suscité une réaction. Pas de langue de bois toutefois. L'arrêt du chantier de Cannes, Jacques Frossard le confirme. Et le regrette.
« Nous allons trouver une solution au plus vite, mais nous n'avions pas le choix. Il y a là un vrai sujet. Mais il est vrai que le grand chantier de Bertigny, mais aussi les travaux entrepris après l'accident de Denguin, toutes les ressources de maintenance ont été mobilisés sur ces chantiers prioritaires».
La chanson en revanche n'est pas la même sur le dossier de la ligne Cuneo-Tende. Jacques Frossard en appelle à la mesure : « Oui, je n'ai pas les ressources actuellement pour le lancer, mais cela ne veut rien dire. Ce projet de refonte de la ligne est fondé sur une simple étude de faisabilité qui date de 2010. Si, le chantier ne peut être lancé avant 2017, ce n'est pas faute de bras, mais parce qu'au préalable, il faudra réaliser une étude de projet. C'est la règle. Personne ne peut y déroger.»
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