708 000 euros pour que le Tonkin soit sur les rails à l’horizon 2030

http://www.ledauphine.com/economie-et-finance/2014/12/14/le-tonkin-sur-les-rails-a-l-horizon-2030

De l’avis de Jean-Paul Moille, conseiller régional PS, une étape décisive vient d’être actée pour la réouverture des 18 km de la ligne ferroviaire du Tonkin, entre Évian-les-bains à Saint-Gingolph. En l’occurrence, le lancement des études préparatoires de la première phase, pour un coût substantiel de 708 000 euros.
« En l’absence de nouveau Contrat de projets Etat-Région (CPER), le président de la Région, Jean-Jack Queyranne, a cherché une solution alternative pour ne pas plomber le dossier. Il a ainsi décidé de consacrer au projet les crédits franco-suisses Interreg non consommés durant la période 2007-2013. »

L’artillerie lourde

« 708 000 euros, c’est l’artillerie lourde », commente l’élu thononais. « Les études engagées à ce jour n’ont fait que « débroussailler » le sujet. Là, on rentre dans le vif. C’est un diagnostic complet des aménagements rail-route à adapter et des espaces publics à proximité immédiate des gares concernées (parkings…) », poursuit Jean-Paul Moille. Les études ciblent encore la capacité de la voie ferrée, le volet environnemental visant la faune et la flore, ainsi que les aspects juridiques induits par le statut international de la ligne.
Cette première phase d’études calibrée à deux, voire trois ans, sera suivie d’une seconde estimée à quelque trois millions d’euros, précédant les travaux.
La Région prévoit une réouverture de la ligne au trafic voyageurs - « de manière exclusive » est-il spécifié- à l’horizon 2030.

Engagement décisif pour les Valaisans

Chef de file du projet, la Région Rhône-Alpes a charge de collecter les fonds au nom des différents partenaires qui lui sont associés. C’est-à-dire pour la France : Réseau ferré de France, le Syndicat intercommunal d’aménagement du Chablais et la communauté de communes du Pays d’Evian.
L’optimisme ambiant est partagé outre-frontière. Le canton du Valais -associé à la Région Rhône-Alpes en sa qualité de chef de file suisse du projet- attend un renforcement de son lien avec le Chablais français, mais aussi son rapprochement de Genève.
Pour Jacques Melly, conseiller d’Etat valaisan et président du Conseil du Léman, qui s’est confié à notre confrère Le Nouvelliste, la décision prise est importante. « Il s’agira de la première analyse complète pour cette ligne. Cela représente une avancée encourageante ».