http://www.sudouest.fr/2015/01/12/barreau-lgv-en-limousin-feu-vert-in-extremis-de-l-etat-1794144-1980.php
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Le projet de barreau LGV Limoges-Poitiers n'est pas mort. C'était le message, ce lundi matin, de la conférence de presse orchestrée par Gérard Vandenbroucke, le président de la Région Limousin, entouré de nombreux acteurs politiques et économiques du territoire. Pourtant très contesté, ce dossier a été déclaré "d'utilité publique" ce week-end : le décret, signé par le Premier Ministre Manuel Valls, la ministre de l 'Ecologie, Ségolène Royal, et le secrétaire d'Etat aux transports, le Landais Alain Vidalies, est paru au Journal officiel, deux jours avant la limite légale.
Ce décret prévoit que les "expropriations nécessaires devront être réalisées dans un délai de quinze ans à compter" de dimanche. Et la DUP insiste sur l'"urgence" du chantier, qui consiste à relier Limoges à Poitiers (112 km) pour se connecter à la LGV Bordeaux-Paris, prévue pour ouverture en 2017. Alors, le trajet Limoges-Paris se ferait en 2 heures au lieu de 2h30.
Ce tronçon, estimé à 2 milliards d'euros, a pourtant été désavoué par un rapport de la Cour des comptes en octobre (trop coûteux, peu rentable) et le Conseil d'Etat n'avait pas caché son intention de s'opposer au futur décret. En 2013, la commission Mobilité 21, constituée par l'Etat pour classer les projets d'infrastructures, n'avait pas classé le barreau comme "prioritaire". Bref, comme l'écrit le journal "Le Populaire", cette DUP est "la dernière bouée de sauvetage des défenseurs d'un projet de plus en plus contesté".
Ce lundi matin, le président de Région, Gérard Vandenbroucke, entouré notamment de la sénatrice et présidente du Conseil général de Haute-Vienne, du maire de Limoges et de son prédécesseur, toujours député, ainsi que des représentants des Chambres de commerce et d'industrie (CCI) locales, a rappelé les enjeux de ce projet. Il a expliqué que la rentabilité de cette ligne doit s'analyser "au sens large", comme nécessaire au développement économique du territoire. Et évoqué les dix ans de démarches qui "vont toutes dans le même sens", malgré les rapports de la Cour de comptes et la commission Mobilité 21. "Ce n'est pas un revirement de situation", a insisté Gérard Vandenbroucke, évoquant aussi le soutien du président de la Région Aquitaine, Alain Rousset.
A Périgueux, le dossier est suivi avec attention, du fait du besoin de moderniser la ligne Périgueux-Limoges. L'ancien maire Michel Moyrand (PS) avait tenté de mobiliser la Dordogne pour obtenir l'électrification de la voie, en vue de la réalisation du barreau limousin, en promettant l'arrivée du TGV dans la capitale du Périgord.
Las, dans le projet de plan Etat-Région, aucun investissement structurel n'est prévu, juste 400.000 euros pour une nouvelle étude de faisabilité. Les élus locaux ne croient guère en la réalisation de cette LGV limousine, plutôt tournés vers une modernisation de la ligne actuelle "POLT" (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). Et Moyrand a déjà exprimé sa déception.
Les associations d'opposants au projet ont déjà annoncé leur intention de déposer un recours devant le Conseil d'Etat. Il y a quelques mois, ils dénonçaient déjà le "fait du prince" quand "Le Canard enchaîné" avait révélé une entrevue des élus du Limousin avec le président François Hollande et sa promesse de peser pour cette ligne, qu'il défendait quand il était élu de Corrèze.
Malgré les contestations, le gouvernement a signé la déclaration d'utilité publique de ce projet à 2 milliards d'euros, ce week-end. La procédure de recherche de financements est donc lancée, ainsi que les expropriations, "dans un délai de quinze ans"
Dans la foulée de la LGV limousine, l'enjeu périgourdin sera d'électrifier la ligne Périgueux-Limoges. © PhotoArchives "Sud Ouest"
Le projet de barreau LGV Limoges-Poitiers n'est pas mort. C'était le message, ce lundi matin, de la conférence de presse orchestrée par Gérard Vandenbroucke, le président de la Région Limousin, entouré de nombreux acteurs politiques et économiques du territoire. Pourtant très contesté, ce dossier a été déclaré "d'utilité publique" ce week-end : le décret, signé par le Premier Ministre Manuel Valls, la ministre de l 'Ecologie, Ségolène Royal, et le secrétaire d'Etat aux transports, le Landais Alain Vidalies, est paru au Journal officiel, deux jours avant la limite légale.
Ce décret prévoit que les "expropriations nécessaires devront être réalisées dans un délai de quinze ans à compter" de dimanche. Et la DUP insiste sur l'"urgence" du chantier, qui consiste à relier Limoges à Poitiers (112 km) pour se connecter à la LGV Bordeaux-Paris, prévue pour ouverture en 2017. Alors, le trajet Limoges-Paris se ferait en 2 heures au lieu de 2h30.
- Un projet contesté
Ce tronçon, estimé à 2 milliards d'euros, a pourtant été désavoué par un rapport de la Cour des comptes en octobre (trop coûteux, peu rentable) et le Conseil d'Etat n'avait pas caché son intention de s'opposer au futur décret. En 2013, la commission Mobilité 21, constituée par l'Etat pour classer les projets d'infrastructures, n'avait pas classé le barreau comme "prioritaire". Bref, comme l'écrit le journal "Le Populaire", cette DUP est "la dernière bouée de sauvetage des défenseurs d'un projet de plus en plus contesté".
Ce lundi matin, le président de Région, Gérard Vandenbroucke, entouré notamment de la sénatrice et présidente du Conseil général de Haute-Vienne, du maire de Limoges et de son prédécesseur, toujours député, ainsi que des représentants des Chambres de commerce et d'industrie (CCI) locales, a rappelé les enjeux de ce projet. Il a expliqué que la rentabilité de cette ligne doit s'analyser "au sens large", comme nécessaire au développement économique du territoire. Et évoqué les dix ans de démarches qui "vont toutes dans le même sens", malgré les rapports de la Cour de comptes et la commission Mobilité 21. "Ce n'est pas un revirement de situation", a insisté Gérard Vandenbroucke, évoquant aussi le soutien du président de la Région Aquitaine, Alain Rousset.
- A Périgueux, les élus sceptiques
A Périgueux, le dossier est suivi avec attention, du fait du besoin de moderniser la ligne Périgueux-Limoges. L'ancien maire Michel Moyrand (PS) avait tenté de mobiliser la Dordogne pour obtenir l'électrification de la voie, en vue de la réalisation du barreau limousin, en promettant l'arrivée du TGV dans la capitale du Périgord.
Las, dans le projet de plan Etat-Région, aucun investissement structurel n'est prévu, juste 400.000 euros pour une nouvelle étude de faisabilité. Les élus locaux ne croient guère en la réalisation de cette LGV limousine, plutôt tournés vers une modernisation de la ligne actuelle "POLT" (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). Et Moyrand a déjà exprimé sa déception.
- Un recours au Conseil d'Etat ?
Les associations d'opposants au projet ont déjà annoncé leur intention de déposer un recours devant le Conseil d'Etat. Il y a quelques mois, ils dénonçaient déjà le "fait du prince" quand "Le Canard enchaîné" avait révélé une entrevue des élus du Limousin avec le président François Hollande et sa promesse de peser pour cette ligne, qu'il défendait quand il était élu de Corrèze.
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