La ligne ferroviaire Montpellier - Perpignan reste sur les rails de l’UE

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P our que la Ligne nouvelle Montpellier - Perpignan (LNMP) deviennent une priorité au niveau national, les élus du Languedoc-Roussillon se mobilisent.

Alors que le contournement de Nîmes - Montpellier est entré dans la phase de travaux (mise en service prévue en 2017), les élus du Languedoc-Roussillon se mobilisent pour que la Ligne nouvelle Montpellier - Perpignan (LNMP) deviennent une priorité au niveau national. Dans le cadre du comité de pilotage de cette ligne, le président de la Région Damien Alary et huit élus ont adressé un courrier à Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports. "Ce projet s'inscrit indéniablement dans la stratégie Europe 2020 (...) nous vous demandons, dès lors, que celui-ci puisse émerger parmi les priorités de l'Etat", écrivent-ils. Confirmation, à Bruxelles, de l'importance accordée par la nouvelle Commission européenne à cette liaison qui figure parmi les neuf "corridors" désignés pour "la construction d'un réseau trans-européen", précise Matthieu Bertrand, de la direction générale des Transports.

"Supprimer les goulets d'étranglement"

Dans le cadre de son "mécanisme pour l'interconnexion en Europe" - le “MIE” : destiné à améliorer les réseaux européens dans le domaine des transports, de l'énergie et de la technologie numérique - la Commission a prévu une enveloppe de 23 milliards d'euros. "Il n'y a pas de fonds réservés par État ou par corridor, souligne Matthieu Bertrand. Le soutien sera orienté vers les modes de transport plus propres et le déploiement des nouvelles technologies en vue de favoriser les liaisons transfrontalières." Pour la période allant de 2014 à 2020, le budget dédié a été multiplié par trois par rapport à 2007 - 2013. Ce qui dans le contexte actuel constitue un effort important.
Dans ce contexte, la France est au cœur même du dispositif qui vise avant tout à "la suppression des goulets d'étranglement et la construction des tronçons manquants dans le réseau principal", les financements européens peuvent dans certains cas atteindre 40 % du total (cela pourrait être le cas pour la ligne Lyon - Turin, par exemple), généralement entre 20 % et 30 %... Pour résumer la philosophie de la Commission, Matthieu Bertrand cite Jacques Barrot qui affirmait la nécessité que "les trains s'arrêtent dans les gares et pas aux frontières." Il précise par ailleurs l'objectif que "chaque citoyen ne soit pas à plus de 30 minutes des grandes lignes du réseau européen."

 C'est de chaque État membre que doivent venir les demandes de financement

Ainsi Montpellier - Perpignan (et Perpignan - Barcelone) s'intègrent à merveille dans une démarche où il va falloir monter dans le bon wagon. Pour cela, la date limite de dépôt des projets a été fixée au 26 février 2015. Après avoir évalué les différents projets présentés par l'ensemble des 28 Etats membres, les financement pourront être accordés entre fin 2015 et début 2016... La nouvelle commissaire européenne aux transports, la slovène Violeta Bulc est venue en France, où elle a notamment visité la Gare du Nord, à Paris, qui est la première gare d'Europe en fréquentation.
Elle a rencontré le président de la SNCF, Guillaume Pépy et Patrick Ropert, le directeur de “Gares & Connexions”, la dernière née des branches de la SNCF, chargée de porter les projets de développement et d'investissement des gares, en collaboration avec les collectivités locales et les acteurs des territoires. Reste à souhaiter que le courrier des élus du Languedoc-Roussillon ne reste pas lettre morte, car si l'Europe est disposée à apporter son soutien, c'est de chaque État membre que doivent venir les demandes de financement.