Le mot cheminot se décline aussi au féminin

http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/26/1999336-le-mot-cheminot-se-decline-aussi-au-feminin.html


Les collégiennes ont pu prendre place dans la cabine de pilotage du train./photo DDM, S. Mc.

La SNCF a organisé les «Girls Day», hier, afin de promouvoir la mixité professionnelle au sein des métiers du train. Des collégiennes ont pu découvrir des professions jusque-là très masculines.
Les clichés ont la vie dure. C'est ce que doivent se dire ces femmes conductrices de train qui entendent parfois quelques remarques désobligeantes de la part de passagers qui les voient monter dans la cabine de pilotage. Ils vont devoir s'habituer. La SNCF entend bien recruter de plus en plus de femmes : des cheminotes.
A l'occasion des «Girls Day», qu'elle organise depuis trois ans, la SNCF invite des collégiennes à venir découvrir les métiers du train : conductrice, contrôleuse, aiguilleuse, chef de gare, etc.
«Ce qui est important pour nous, explique Yvon Vrignon, directeur des ressources humaines SCNF Midi-Pyrénées, c'est l'apport enrichissant du regard féminin dans le collectif. Mais surtout, en terme de vivier, ça élargit complètement notre potentiel d'embauche. Ça nous permet donc de ne pas se priver de certaines compétences». A l'heure actuelle, il existe 150 métiers différents à la SNCF mais les femmes y sont encore très minoritaires. «Dans les métiers techniques, nous avons très peu de candidatures au départ, regrette Yvon Vrignon. On a parfois moins de 5 % de candidatures de femme pour les postes de conduite de train et moins de 1 % pour les métiers de la maintenance», précise-t-il.
A bord des nouveaux TER Regiolis, Héloïse et ses copines de classe découvrent un monde inconnu : «Avant je ne voyais qu'un simple train mais maintenant je vois tous les métiers qui l'entourent.»
Océane, elle, s'est «rendu compte que certaines femmes ont plus de technique (sic) que les hommes. Il y a même des femmes qui dirigent une équipe de cinq hommes !», lance-t-elle.

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«Lutter contre les stéréotypes»

Pour Catherine Monnot, chargée de mission égalité fille-garçon au rectorat de Toulouse, «la société pousse à se projeter dans des métiers conformes à son sexe. L'intérêt de cette journée est de battre en brèche ces stéréotypes et montrer aux filles qu'elles peuvent faire les mêmes métiers que les garçons».