http://www.sudouest.fr/2014/11/20/lgv-la-reunion-a-laisse-un-gout-amer-1741503-3743.php
L’intervention de Rémi Constans « maintenant, le train est en marche », n’a pas été appréciée par tous. © Photo
Photo K. D.
J
amais, la salle de Prestige n'avait accueilli autant d'administrés, assis par terre, debout et même dehors. La population a investi les lieux mardi pour participer à la réunion d'information et d'échanges qui devait apporter quelques éclaircissements sur le tracé H228, proposé à l'enquête publique, en le comparant au tracé H228 ter, pour lequel la municipalité a voulu qu'il fasse partie intégrante de cette enquête. André Bayle, chef de projet GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest), et Sébastien Joly, représentant RFF (Réseau ferré de France), ont, à tour de rôle, détaillé les avantages et inconvénients pour chacun des deux tracés, diaporama à l'appui.
Public remonté
Mais c'était sans compter sur une salle remontée à bloc, d'où le grondement n'a pas tardé à se faire entendre. Alors que, pour les uns, les problèmes hydrauliques ne sont suffisamment pris au sérieux, pour les autres, l'impact d'un tel tracé sur le bâti et l'humain sont pris à la légère par les autorités. Philippe Marulaz, élu de l'opposition, a apporté quelques précisions au cours de cette réunion. « Les Layracais peuvent s'exprimer différemment lors de l'enquête publique, qu'on soit d'accord avec le principe de la LGV ou pas. Il existe quatre, voire cinq options différentes dans ce dossier mais cette information n'a pas été donnée aux habitants », a t-il déclaré. Une partisane pour un tracé sur les lignes existantes, chiffres en mains, a tenu à souligner que le tracé Bordeaux-Toulouse ne concernait pas uniquement la commune de Layrac, mais bien plus encore avec 4 830 hectares de bois et de terres détruits, 54 millions de m3 de remblais à déplacer, 5 millions de rotations de camions... Sans compter la dette ferroviaire, qui atteint environ 44 milliards d'euros, à raison de 7 milliards d'euros pour la SNCF et de 37 milliards d'euros pour le gestionnaire du réseau RFF (examen du rapport sur le projet de loi n° 1468 portant sur la réforme ferroviaire).
Sans réponses
Les esprits n'ont pas tardé à s'échauffer lorsqu'il a été demandé à André Bayle « Combien cela coûtera-t-il par foyer fiscal ? », ou encore « Pourquoi engager de telles dépenses pour un gain de dix minutes ? » et que le représentant GPSO n'a su ou pu apporter de réponses cohérentes, d'autant plus que le plan de financement ne pourra être établi qu'une fois un large panel de procédures achevées (fin de l'enquête publique, prise de position de l'Etat, etc.).
Autant dire qu'aujourd'hui, personne ne peut chiffrer avec précision le montant d'un tel tracé. Roger Ben Aïm, dans l'assistance, a voulu faire réagir les représentants de RFF et les élus sur un rapport d'enquête rendu par le commissaire général à l'investissement, Louis Schweitzer, en date du 29 avril, avec cette conclusion : « L'attention du ministre de tutelle et de RFF est appelée sur la faible valeur actuelle nette par euro investi dans le projet, ce qui peut inviter à réfléchir sur son caractère prioritaire. »
L’intervention de Rémi Constans « maintenant, le train est en marche », n’a pas été appréciée par tous. © Photo
Photo K. D.
J
amais, la salle de Prestige n'avait accueilli autant d'administrés, assis par terre, debout et même dehors. La population a investi les lieux mardi pour participer à la réunion d'information et d'échanges qui devait apporter quelques éclaircissements sur le tracé H228, proposé à l'enquête publique, en le comparant au tracé H228 ter, pour lequel la municipalité a voulu qu'il fasse partie intégrante de cette enquête. André Bayle, chef de projet GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest), et Sébastien Joly, représentant RFF (Réseau ferré de France), ont, à tour de rôle, détaillé les avantages et inconvénients pour chacun des deux tracés, diaporama à l'appui.
Public remonté
Mais c'était sans compter sur une salle remontée à bloc, d'où le grondement n'a pas tardé à se faire entendre. Alors que, pour les uns, les problèmes hydrauliques ne sont suffisamment pris au sérieux, pour les autres, l'impact d'un tel tracé sur le bâti et l'humain sont pris à la légère par les autorités. Philippe Marulaz, élu de l'opposition, a apporté quelques précisions au cours de cette réunion. « Les Layracais peuvent s'exprimer différemment lors de l'enquête publique, qu'on soit d'accord avec le principe de la LGV ou pas. Il existe quatre, voire cinq options différentes dans ce dossier mais cette information n'a pas été donnée aux habitants », a t-il déclaré. Une partisane pour un tracé sur les lignes existantes, chiffres en mains, a tenu à souligner que le tracé Bordeaux-Toulouse ne concernait pas uniquement la commune de Layrac, mais bien plus encore avec 4 830 hectares de bois et de terres détruits, 54 millions de m3 de remblais à déplacer, 5 millions de rotations de camions... Sans compter la dette ferroviaire, qui atteint environ 44 milliards d'euros, à raison de 7 milliards d'euros pour la SNCF et de 37 milliards d'euros pour le gestionnaire du réseau RFF (examen du rapport sur le projet de loi n° 1468 portant sur la réforme ferroviaire).
Sans réponses
Les esprits n'ont pas tardé à s'échauffer lorsqu'il a été demandé à André Bayle « Combien cela coûtera-t-il par foyer fiscal ? », ou encore « Pourquoi engager de telles dépenses pour un gain de dix minutes ? » et que le représentant GPSO n'a su ou pu apporter de réponses cohérentes, d'autant plus que le plan de financement ne pourra être établi qu'une fois un large panel de procédures achevées (fin de l'enquête publique, prise de position de l'Etat, etc.).
Autant dire qu'aujourd'hui, personne ne peut chiffrer avec précision le montant d'un tel tracé. Roger Ben Aïm, dans l'assistance, a voulu faire réagir les représentants de RFF et les élus sur un rapport d'enquête rendu par le commissaire général à l'investissement, Louis Schweitzer, en date du 29 avril, avec cette conclusion : « L'attention du ministre de tutelle et de RFF est appelée sur la faible valeur actuelle nette par euro investi dans le projet, ce qui peut inviter à réfléchir sur son caractère prioritaire. »
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