http://www.lindependant.fr/2014/09/08/une-ligne-de-vie-pour-permettre-au-train-jaune-de-poursuivre-sa-route,1926356.php
Une 'ligne de vie' pour sauver le Train jaune
Le président de l'association, Daniel Moulis, ancien expert du Groupeuro à la Commission européenne et professeur associé à l'Université de Perpignan et Gérard Martinez, secrétaire général de l'association en appellent aux bonnes volontés pour sauver le Train jaune. PHOTO/Photo F. B.
A l'initiative de Daniel Moulis, l'Association des usagers et amis du Petit train jaune traditionnel de Cerdagne est née pour sauver ce train qui n'aurait devant lui que quelques mois de fonctionnement.
Daniel Moulis, vous êtes le président de l'Association des usagers et amis du Petit train jaune traditionnel de Cerdagne : une 'ligne de vie' pour la Cerdagne et son Train jaune, qui monte au créneau pour tenter de sauver le Train jaune. Y a-t-il péril en la demeure ? "Le Train jaune est menacé depuis des années et les cheminots se sont battus pour qu'il existe encore, mais la ligne est mal gérée. Avec 6 à 7 millions de déficit par an, la situation est devenue intenable et, aujourd'hui, plus personne n'en veut, à la SNCF comme au conseil régional. Si rien n'est fait, il n'y en a plus que pour quelques mois, après plus d'un siècle de fonctionnement."
Néanmoins, ce train fait partie de notre patrimoine, notamment ici en Cerdagne ? "Avec la crise que nous subissons, cet argument ne suffit plus. L'année dernière, j'ai proposé un partenariat avec la SNCF qui n'y a même pas répondu. L'idée était de refaire une 'ligne de vie' en Cerdagne, comme il y a un siècle. Le problème est donc plus vaste que le train car, aujourd'hui, c'est toute une région qu'il faut sauver. C'est pourquoi j'ai mis en place, il y a deux ans, cette association qui se veut le moteur de cet objectif."
En quoi un petit train comme celui-ci peut-il sauver la situation ? "Il y a un siècle, les promoteurs sont partis de rien, sinon de l’idée de désenclaver la Cerdagne. Sur le monument aux Morts de Mont-Louis on peut lire : « A Emmanuel Brousse, ministre des économies, mort pauvre ». Des milliers de gens passent devant ce monument sans lire ce qui pourrait être un vrai programme politique. Naturellement, le pluriel n’y figure pas, c’est moi qui l’ai ajouté, mais c’est vrai qu’en faisant des économies, on peut déjà sauver le Train, par exemple en arrêtant de le faire tourner pour rien en concurrence avec des bus à 1 euro. De plus, en ajustant simplement les horaires aux tarifs, il devient forcément rentable vu l’affluence qu’il connaît chaque été."
Vous avez dit un jour que notre Cerdagne ne sera plus Cerdagne sans ce symbole catalan ! "Effectivement, non seulement il fait partie de notre patrimoine, mais aussi du paysage. Il faut maintenant aller plus loin avant qu'il ne soit trop tard. L'an dernier, j'ai suggéré de monter un centre de préparation au concours d'entrée à l'ENA et d'accès à la fonction publique au lycée de Font-Romeu. Il faut, pour cela, faire venir des intervenants de haut niveau tous les mois par le train de nuit qui arrive de Paris à Latour-de-Carol. C'est simple comme un bonjour, mais je n'ai pas trouvé la moindre volonté politique autour de moi. Les élus locaux sont ailleurs. Il suffirait que les mairies de la ligne achètent des bons de transport à la SNCF pour faire revivre toute la vallée par notre Train jaune. Aujourd'hui, il n'y a que le maire d'Eyne qui a adhéré à notre association. Seuls les cheminots sont montés au créneau jusqu'à présent, mais, comme ils ne sont pas entendus, on veut les épauler et leur rendre hommage au passage. Vendredi 29 août dernier, j'étais à l'enterrement du président Bourquin : c'était un des derniers défenseurs du Train qui est parti à Millas ce jour-là. "
Votre assemblée générale du 20 septembre à Yravals* est donc un appel au peuple ? "C'est aussi un appel aux investisseurs. La SNCF a laissé partir des vieux wagons, alors que nous avons un devoir de mémoire à mettre en place. Un simple couplage avec des lycées professionnels permettrait de restaurer ceux qui restent en rade actuellement, mais il faut des finances. Avec Gérard Martinez, nous tentons en ce moment une approche avec la BPI (Banque publique d'investissement), mais ça ne suffit pas. Il faut des fonds privés. J'en appelle donc aux bonnes volontés ! "
Une 'ligne de vie' pour sauver le Train jaune
Le président de l'association, Daniel Moulis, ancien expert du Groupeuro à la Commission européenne et professeur associé à l'Université de Perpignan et Gérard Martinez, secrétaire général de l'association en appellent aux bonnes volontés pour sauver le Train jaune. PHOTO/Photo F. B.
A l'initiative de Daniel Moulis, l'Association des usagers et amis du Petit train jaune traditionnel de Cerdagne est née pour sauver ce train qui n'aurait devant lui que quelques mois de fonctionnement.
Daniel Moulis, vous êtes le président de l'Association des usagers et amis du Petit train jaune traditionnel de Cerdagne : une 'ligne de vie' pour la Cerdagne et son Train jaune, qui monte au créneau pour tenter de sauver le Train jaune. Y a-t-il péril en la demeure ? "Le Train jaune est menacé depuis des années et les cheminots se sont battus pour qu'il existe encore, mais la ligne est mal gérée. Avec 6 à 7 millions de déficit par an, la situation est devenue intenable et, aujourd'hui, plus personne n'en veut, à la SNCF comme au conseil régional. Si rien n'est fait, il n'y en a plus que pour quelques mois, après plus d'un siècle de fonctionnement."
Néanmoins, ce train fait partie de notre patrimoine, notamment ici en Cerdagne ? "Avec la crise que nous subissons, cet argument ne suffit plus. L'année dernière, j'ai proposé un partenariat avec la SNCF qui n'y a même pas répondu. L'idée était de refaire une 'ligne de vie' en Cerdagne, comme il y a un siècle. Le problème est donc plus vaste que le train car, aujourd'hui, c'est toute une région qu'il faut sauver. C'est pourquoi j'ai mis en place, il y a deux ans, cette association qui se veut le moteur de cet objectif."
En quoi un petit train comme celui-ci peut-il sauver la situation ? "Il y a un siècle, les promoteurs sont partis de rien, sinon de l’idée de désenclaver la Cerdagne. Sur le monument aux Morts de Mont-Louis on peut lire : « A Emmanuel Brousse, ministre des économies, mort pauvre ». Des milliers de gens passent devant ce monument sans lire ce qui pourrait être un vrai programme politique. Naturellement, le pluriel n’y figure pas, c’est moi qui l’ai ajouté, mais c’est vrai qu’en faisant des économies, on peut déjà sauver le Train, par exemple en arrêtant de le faire tourner pour rien en concurrence avec des bus à 1 euro. De plus, en ajustant simplement les horaires aux tarifs, il devient forcément rentable vu l’affluence qu’il connaît chaque été."
Vous avez dit un jour que notre Cerdagne ne sera plus Cerdagne sans ce symbole catalan ! "Effectivement, non seulement il fait partie de notre patrimoine, mais aussi du paysage. Il faut maintenant aller plus loin avant qu'il ne soit trop tard. L'an dernier, j'ai suggéré de monter un centre de préparation au concours d'entrée à l'ENA et d'accès à la fonction publique au lycée de Font-Romeu. Il faut, pour cela, faire venir des intervenants de haut niveau tous les mois par le train de nuit qui arrive de Paris à Latour-de-Carol. C'est simple comme un bonjour, mais je n'ai pas trouvé la moindre volonté politique autour de moi. Les élus locaux sont ailleurs. Il suffirait que les mairies de la ligne achètent des bons de transport à la SNCF pour faire revivre toute la vallée par notre Train jaune. Aujourd'hui, il n'y a que le maire d'Eyne qui a adhéré à notre association. Seuls les cheminots sont montés au créneau jusqu'à présent, mais, comme ils ne sont pas entendus, on veut les épauler et leur rendre hommage au passage. Vendredi 29 août dernier, j'étais à l'enterrement du président Bourquin : c'était un des derniers défenseurs du Train qui est parti à Millas ce jour-là. "
Votre assemblée générale du 20 septembre à Yravals* est donc un appel au peuple ? "C'est aussi un appel aux investisseurs. La SNCF a laissé partir des vieux wagons, alors que nous avons un devoir de mémoire à mettre en place. Un simple couplage avec des lycées professionnels permettrait de restaurer ceux qui restent en rade actuellement, mais il faut des finances. Avec Gérard Martinez, nous tentons en ce moment une approche avec la BPI (Banque publique d'investissement), mais ça ne suffit pas. Il faut des fonds privés. J'en appelle donc aux bonnes volontés ! "
- *Samedi 20 septembre à 10 h, réunion de l'association au village d'Yravals à Latour-de-Carol. Contact inscriptions par mail sur letrainjaune66@gmail.com ou au 06 02 63 71 92 (inscription obligatoire pour le repas du midi).
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