http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/06/2023638-gare-matabiau-le-fleau-des-colis-suspects.html
Un périmètre de sécurité entoure la préfecture du Tarn-et-Garonne à Montauban après la découverte d'un objet suspect./DDM
Les interventions des équipes de déminage de Toulouse ont opéré 90 fois en 2014. Le «fléau» des colis suspects demeure une gêne pour les usagers des transports en commun.
Les colis suspects, majoritairement des bagages oubliés dans le hall de la gare Matabiau, à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, dans le métro et dans d'autres lieux publics, empoisonnent chaque année la vie des services de l'État et aussi les usagers. Pas plus tard qu'hier, entre 8 heures et 9 heures, non loin de l'avenue de Muret à Toulouse, deux valises suspectes ont été détruites par une équipe de déminage. Elles étaient vides, mais un immeuble a été évacué par mesures de sécurité et la circulation du tramway a été interrompue.
«En 2014, nous en sommes à 90 interventions, c'était la même chose en 2013 mais en moyenne, depuis la création d'un centre de déminage à Toulouse en 2004, il faut compter 70 interventions dans le département, tous lieux confondus. Nous avons eu un pic en 2007 avec 110 interventions», explique Olivier Delcayrou, directeur de cabinet du préfet de la Haute-Garonne.
Jamais aucun accident grave n'a touché un démineur à Toulouse, mais le dispositif «colis suspect» nécessite un train de vérifications à tous les niveaux qui, très souvent, perturbent le bon fonctionnement des établissements concernés. C'était encore le cas le 11 décembre dernier : la gare Matabiau avait été interdite au public durant une heure à cause d'une valise abandonnée, découverte au milieu des voies du côté des arrivées. Le trafic ferroviaire a été interrompu et branle-bas de combat : un large périmètre de sécurité a été mis en place, le personnel SNCF, les voyageurs, les policiers et les pompiers contraints d'attendre l'arrivée sur place des démineurs de la sécurité civile.
De quoi «rater son train, ça a failli m'arriver deux fois à Toulouse», assure Christophe, un usager régulier. «Le périmètre de sécurité est d'une centaine de mètres environ, ajoute le directeur de cabinet du préfet Pascal Mailhos. Généralement, une intervention dure entre 1 h 30 et deux heures. C'est en effet souvent suffisant pour gêner le fonctionnement du lieu concerné».
Et c'est ce qui arrive lorsque le propriétaire du «colis suspect» n'est pas identifié malgré les annonces audio répétées, qu'il s'agisse de la SNCF, de l'aéroport ou du métro. La préfecture assure que «le cas échéant, on visionne aussi les caméras de vidéosurveillance». Avec le nouveau plan Vigipirate (lire ci-contre), «la vigilance est permanente», affirme la préfecture de Région. Pour l'heure, «aucune plainte n'a été déposée par un usager contre la SNCF. Les usagers comprennent que les désagréments causés par une intervention Vigipirate le sont avant tout pour leur sécurité», rassure son service de communication.
Un périmètre de sécurité entoure la préfecture du Tarn-et-Garonne à Montauban après la découverte d'un objet suspect./DDM
Les interventions des équipes de déminage de Toulouse ont opéré 90 fois en 2014. Le «fléau» des colis suspects demeure une gêne pour les usagers des transports en commun.
Les colis suspects, majoritairement des bagages oubliés dans le hall de la gare Matabiau, à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, dans le métro et dans d'autres lieux publics, empoisonnent chaque année la vie des services de l'État et aussi les usagers. Pas plus tard qu'hier, entre 8 heures et 9 heures, non loin de l'avenue de Muret à Toulouse, deux valises suspectes ont été détruites par une équipe de déminage. Elles étaient vides, mais un immeuble a été évacué par mesures de sécurité et la circulation du tramway a été interrompue.
«En 2014, nous en sommes à 90 interventions, c'était la même chose en 2013 mais en moyenne, depuis la création d'un centre de déminage à Toulouse en 2004, il faut compter 70 interventions dans le département, tous lieux confondus. Nous avons eu un pic en 2007 avec 110 interventions», explique Olivier Delcayrou, directeur de cabinet du préfet de la Haute-Garonne.
Jamais aucun accident grave n'a touché un démineur à Toulouse, mais le dispositif «colis suspect» nécessite un train de vérifications à tous les niveaux qui, très souvent, perturbent le bon fonctionnement des établissements concernés. C'était encore le cas le 11 décembre dernier : la gare Matabiau avait été interdite au public durant une heure à cause d'une valise abandonnée, découverte au milieu des voies du côté des arrivées. Le trafic ferroviaire a été interrompu et branle-bas de combat : un large périmètre de sécurité a été mis en place, le personnel SNCF, les voyageurs, les policiers et les pompiers contraints d'attendre l'arrivée sur place des démineurs de la sécurité civile.
De quoi «rater son train, ça a failli m'arriver deux fois à Toulouse», assure Christophe, un usager régulier. «Le périmètre de sécurité est d'une centaine de mètres environ, ajoute le directeur de cabinet du préfet Pascal Mailhos. Généralement, une intervention dure entre 1 h 30 et deux heures. C'est en effet souvent suffisant pour gêner le fonctionnement du lieu concerné».
Et c'est ce qui arrive lorsque le propriétaire du «colis suspect» n'est pas identifié malgré les annonces audio répétées, qu'il s'agisse de la SNCF, de l'aéroport ou du métro. La préfecture assure que «le cas échéant, on visionne aussi les caméras de vidéosurveillance». Avec le nouveau plan Vigipirate (lire ci-contre), «la vigilance est permanente», affirme la préfecture de Région. Pour l'heure, «aucune plainte n'a été déposée par un usager contre la SNCF. Les usagers comprennent que les désagréments causés par une intervention Vigipirate le sont avant tout pour leur sécurité», rassure son service de communication.
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