http://www.charentelibre.fr/2014/12/24/menaces-sur-les-dessertes-tgv-a-angouleme,1932065.php
Les négociations pour les dessertes s’annoncent tendues. En 2017, la SNCF part sur un tiers de trains en moins à Angoulême et Poitiers.
. PHOTO/ illustration Phil Messelet
Huit TGV par jour annoncés en moins en 2017. Les négociations avec la SNCF ne commencent pas sous les meilleurs auspices. Jean-François Macaire, le président de la Région ne cachait pas ses craintes, dans le 19/20 de France 3 du 20 décembre. Elles commencent tellement bien ces négociations que même GrandAngoulême sort les armes. «En novembre, j’ai bloqué les versements LGV», confirme Jean-François Dauré, le président de GrandAngoulême. Une somme de 2M€.
Pourtant, avant le début du chantier, la SNCF s’était engagée à maintenir les 22 dessertes quotidiennes à la gare d’Angoulême. Promettant même trois millions de voyageurs par an, le double du trafic actuel. «Officiellement, quand j’ai reçu le directeur régional de la SNCF, il m’a fait une proposition basée sur ces accords. Mais il m’a précisé qu’il ne pouvait pas me la garantir», raconte le président de l’agglo.
Pour Jean-François Macaire, le problème vient du prix au kilomètre que la SNCF doit payer à RFF pour utiliser le réseau. «Un péage TGV voté en 2009 par le gouvernement Fillon qui prévoit des tarifs exorbitants, décrit le président de la région. Un péage qui met la SNCF dans une situation paradoxale puisque plus elle fera circuler de trains, plus elle générera du déficit».
Evidemment, il n’a pas l’intention de se laisser faire. «Il faut aller vite, la SNCF voudrait une première base d’accord en avril 2015», alors pour faire bouger les choses et demander à l’Etat de revoir les tarifs à la baisse, «je veux que soit nommé un médiateur».
Le maire d’Angoulême se veut rassurant
Si le président de Poitou-Charentes ne cache pas sa déception, le maire d’Angoulême, tient à rester rassurant. Lui aussi a rencontré le directeur régional, à qui il a rappelé les atouts de la gare d’Angoulême. «Aujourd’hui, pour la SNCF, elle présente un intérêt commercial, qui sera encore plus grand quand la ligne vers Cognac, Saintes et Royan sera électrisée», rappelle Xavier Bonnefont.
Il ne doute pas non plus de l’unité des élus charentais pour lancer une étude sur l’électrification de la ligne vers Limoges. Projet qui prend encore plus son sens depuis que la cour des comptes a rejeté l’idée d’une LGV jusqu’à Limoges.
Jean-François Dauré est sur la même ligne. «Avec la nouvelle région, Angoulême devient un nouvel épicentre du territoire. C’est une carte qu’il faut absolument jouer». D’ailleurs pour le président de l’agglo, le vrai combat ne tient pas tant au nombre de dessertes mais plus «à leur qualité. Il va falloir se battre pour avoir des trains qui permettent d’être avant 9h à Paris par exemple». Des trains qui ne font pas l’omnibus systématique entre Angoulême et la capitale.
«On doit défendre les intérêts d’un bassin de plus de 600.000 habitants», reprend Jean-François Dauré qui voit bien au-delà des limites de son agglo.
«Au moment où on fusionne les régions, on ne peut pas accepter cette baisse du nombre de TGV», reprend Jean-François Macaire qui sent bien ce qui risque lui tomber dessus. «Si on baisse le nombre de TGV, on va me demander d’augmenter les TER. D’abord, on n’en a pas les moyens. Et puis où serait le gain de temps entre Angoulême et Bordeaux ?» Le président de région espère que les choses vont bouger en janvier.
Les négociations pour les dessertes s’annoncent tendues. En 2017, la SNCF part sur un tiers de trains en moins à Angoulême et Poitiers.
. PHOTO/ illustration Phil Messelet
Huit TGV par jour annoncés en moins en 2017. Les négociations avec la SNCF ne commencent pas sous les meilleurs auspices. Jean-François Macaire, le président de la Région ne cachait pas ses craintes, dans le 19/20 de France 3 du 20 décembre. Elles commencent tellement bien ces négociations que même GrandAngoulême sort les armes. «En novembre, j’ai bloqué les versements LGV», confirme Jean-François Dauré, le président de GrandAngoulême. Une somme de 2M€.
Pourtant, avant le début du chantier, la SNCF s’était engagée à maintenir les 22 dessertes quotidiennes à la gare d’Angoulême. Promettant même trois millions de voyageurs par an, le double du trafic actuel. «Officiellement, quand j’ai reçu le directeur régional de la SNCF, il m’a fait une proposition basée sur ces accords. Mais il m’a précisé qu’il ne pouvait pas me la garantir», raconte le président de l’agglo.
Pour Jean-François Macaire, le problème vient du prix au kilomètre que la SNCF doit payer à RFF pour utiliser le réseau. «Un péage TGV voté en 2009 par le gouvernement Fillon qui prévoit des tarifs exorbitants, décrit le président de la région. Un péage qui met la SNCF dans une situation paradoxale puisque plus elle fera circuler de trains, plus elle générera du déficit».
Evidemment, il n’a pas l’intention de se laisser faire. «Il faut aller vite, la SNCF voudrait une première base d’accord en avril 2015», alors pour faire bouger les choses et demander à l’Etat de revoir les tarifs à la baisse, «je veux que soit nommé un médiateur».
Le maire d’Angoulême se veut rassurant
Si le président de Poitou-Charentes ne cache pas sa déception, le maire d’Angoulême, tient à rester rassurant. Lui aussi a rencontré le directeur régional, à qui il a rappelé les atouts de la gare d’Angoulême. «Aujourd’hui, pour la SNCF, elle présente un intérêt commercial, qui sera encore plus grand quand la ligne vers Cognac, Saintes et Royan sera électrisée», rappelle Xavier Bonnefont.
Il ne doute pas non plus de l’unité des élus charentais pour lancer une étude sur l’électrification de la ligne vers Limoges. Projet qui prend encore plus son sens depuis que la cour des comptes a rejeté l’idée d’une LGV jusqu’à Limoges.
Jean-François Dauré est sur la même ligne. «Avec la nouvelle région, Angoulême devient un nouvel épicentre du territoire. C’est une carte qu’il faut absolument jouer». D’ailleurs pour le président de l’agglo, le vrai combat ne tient pas tant au nombre de dessertes mais plus «à leur qualité. Il va falloir se battre pour avoir des trains qui permettent d’être avant 9h à Paris par exemple». Des trains qui ne font pas l’omnibus systématique entre Angoulême et la capitale.
«On doit défendre les intérêts d’un bassin de plus de 600.000 habitants», reprend Jean-François Dauré qui voit bien au-delà des limites de son agglo.
«Au moment où on fusionne les régions, on ne peut pas accepter cette baisse du nombre de TGV», reprend Jean-François Macaire qui sent bien ce qui risque lui tomber dessus. «Si on baisse le nombre de TGV, on va me demander d’augmenter les TER. D’abord, on n’en a pas les moyens. Et puis où serait le gain de temps entre Angoulême et Bordeaux ?» Le président de région espère que les choses vont bouger en janvier.
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